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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 18:00

Présentation:

 

Le japon est le pays où la BD est la plus prospère au monde. Les mangas sont surpuissants en Chine, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie….

 

Cette industrie, depuis les années soixante, produit systématiquement des films et des feuilletons télévisés. La production est donc énorme et multiformes : seule une partie infime de la production est disponible en France. Le manga est un produit de consommation courante : vite lu, vite jeté. La plupart des séries sont prépubliées dans des hebdomadaires.

 

  Dragonball, Sailormoon, par leur version animée, ont apporté le manga dans notre contrée. Le manga, littéralement "images dérisoires", ou "images fantaisistes", ou encore "esquisses rapides" reste cependant bien méconnu et souffre de préjugés. Le manga n'est pas n'importe quoi ; il répond à des règles comme tout style. Le  mangaka est le dessinateur de manga. Tout le monde peu devenir mangaka, mais il est très dur de devenir professionnel dans ce domaine. Le métier de mangaka est un métier éprouvant  et difficile. A moins de vendre ses mangas par millions comme Akira Toriyama ou Rumiko Takahashi, les mangakas sont pratiquement tous à la merci de leurs maisons d'éditions. En effet, toutes les histoires nées de l'imagination des mangakas ne sont pas forcément publiées. Le manager demande d'écrire des histoires nées de leur imagination. Ils rédigent donc un story-board simpliste ("nemu" en japonais) quand l'inspiration vient. Mais,  des centaines de croquis sont corrigés voire refusés, avant que l'approbation du grand patron ne soit donnée...

 

Il en est de même pour la majorité des mangakas dépendants des maisons d'éditions qui voient souvent leurs oeuvres ignorées sans autre formes de procès.  

 

 Il y a différents styles de mangas comme le Shôjo, manga pour filles, le Shônen, manga pour garçon, le Seinen, manga pour les jeunes adultes,….

 

Pour faire un manga, il faut d’abord faire une ébauche graphique  ( story-board ou « nemu » en japonais ). Pas besoin d’y apporter beaucoup de soin, il faut que ce soit lisible et compréhensible. Une fois terminé il faut l’envoyer au manager, qui peut l’accepter tout de suite, ce qui est rare, ou demander une correction ou le refuser. Si le manager est satisfait il autorise la publication dans le magazine en donnant un délai d’un mois en général. Alors la course contre la montre et les insomnies commencent. Le « Genko wo kaku » c’est le véritable travail de dessin au propre qui commence. Il se fait à la plume et à l’encre noire, les textes se font au crayon de papier. C’est un travail difficile et long car le temps est précieux et la moindre erreur peut faire recommencer une page entière. Le travail à l’encre achevé, il faut faire les trames. Une fois le travail finit il faut tout renvoyer au manager, en recommandé car si cela se perd il faut tout recommencer. Il ne reste qu’à attendre la publication. Au bout de trois semaines un colis arrive avec la fiche de paye, le travail achevé en version magazine et les quarante pages « Genko » avec des textes dactylographiés à la place de l’écriture manuelle.

 

  Conditions de travail

 

Le travail s’effectue à domicile la plupart du temps, mais c’est plus difficile car c’est souvent seul. Il peut aussi s’effectuer en atelier, ou les dessinateurs peuvent être aidés par des assistants ou des amis.

 

L’équipement utilisé est le plus souvent du papier, des trames (elles sont utilisées en général pour faire les ombres, les textures spéciales, les décors de fond déjà près comme les immeubles, les passants les nuages, les paysages,… ou bien pour recouvrir une zone sombre avec certains dégradés de gris. C’est très pratique d’autant que la variété disponible a augmenté.) Il faut aussi un cutter à trames, deux ou trois crayons de papiers (critérium), quelques plumes, de l’encre de chine, quelques pinceaux, deux règles et plusieurs gommes. Les mangakas travaillent avec leur maisons d’édition pour la plus part, d’autres comme Akira Toriyama (Dragon Ball Z) ou Rumiko Takahashi (Maison Ikkoku, Ranma 1/2, Inuyasha,…), qui sont de grands mangakas, travaillent pour leur propre compte.

 

Quand une publication est prévue c’est la course contre la montre et il y a beaucoup d’insomnies car les délais sont très courts pour fournir le travail. Lorsque tout est achevé pour le manga, il faut alors tout de suite recommencer à travailler pour chercher de nouvelles idées. Et il faut donc recommencer tout le processus pour espérer éditer un nouveau manga. En moyenne il y a 12 heures de travail par jour, le mangaka doit donc fournir entre 16 et 18 pages chaque semaines. Pour cela, il s’entoure de plusieurs assistants : un fera les encrages, un autre posera les trames…. 

 

Qualités requises

 

Contrairement à une idée reçue la principale qualité requise n’est pas le dessin. Il y a  beaucoup de très bons mangakas qui dessinent mal ! Mais la première chose qui attire dans leurs productions est l’originalité. Il faut avoir de bonnes idées pour faire de bonnes histoires., Ensuite ce sont les techniques du manga qui sont essentielles. Il existe de très bon dessinateurs qui ne sevendent pas. Tous simplement parce que leurs mangas ne sont pas intéressants ou difficiles à lire. Les techniques de mise en page doivent être appropriées à l’histoire ou au genre, les dialogues doivent s’enchaîner correctement, les bulles doivent être bien placées, c’est tout ça la technique. 

 

Carrière et promotion

 

Il faut d’abord obtenir la reconnaissance d’un éditeur. Lorsque c’est fait, il faut suivre le rythme imposé, avoir du succès auprès du public et on peut espérer une bonne carrière. Si tout va bien un mangaka peu espérer voir ses mangas transformés en animations pour la télévision et enfin la traduction pour la vente dans d’autres pays.

 

Salaires

 

Les débuts sont très difficiles la plupart du temps. On ne reçoit un salaire que si une oeuvre est acceptée et éditée. Le dessinateur de mangas doit fournir énormément de travail. S’il est aidé par des assistants et qu’il peut écrire et dessiner des grandes quantités de mangas, il peut espérer atteindre un niveau élevé de salaire, ce qui explique que six des dix plus gros salaires du Japon sont des mangakas. Certains arrivent juste à vivre de leur art tout au long de leur vie.

 

Formation


Au Japon il existe une école très connue et spécialisée dans le manga et l’animation. C’est le « JAPAN ANIMATION & MANGA COLLÈGE ».

 

C’est après avoir terminé le lycée que les jeunes japonais qui veulent devenir mangaka intègrent ce collège. Ce sont des cours qui permettent au bout de deux ans de débuter dans la vie professionnelle. Les professeurs sont des mangakas professionnels et ils disposent de matériel à la pointe. Un entretien de motivation est obligatoire pour pouvoir intégrer l’école. De plus aucune absence ni retard ne sont tolérés. A moins d’avoir une raison valable, c’est le redoublement assuré et sans préavis.

 

Une journée de classe est composée de 6 heures de cours, avec des travaux pratiques et de la théorie « technique ». Les jeunes doivent être capable en deux ans de travailler dans une équipe d’animation ou de savoir créer des mangas de qualité. Durant toute l’année les élèves devront remettre des dizaines de pages de mangas qui montreront qu’ils ont bien compris les différentes techniques qu’ils apprennent. Les élèves de cette école sont très bien encadrés et ont toutes les chances de réussir puisque leurs partenaires directs sont à peu près toutes les maisons d’édition du pays. Certains futurs mangaka sont repérés très vite et sont déjà passés professionnels pour des grands magazines.

 

La filière traditionnelle, c’est à dire sans le passage dans cette école, est  nettement plus dure, car il y a une grande concurrence, et rencontrer des éditeurs est très, très difficile.

 

 

(image de l'école Nihon Manga Juku School)  

 

 

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